Le concombre, c'est la survie !
Pardon à vous, innombrables lecteurs, d'avoir carrément laissé tomber ces temps derniers notre pauvre petit blog. La raison en est bien simple: j'écris ailleurs et je n'ai qu'un cerveau, lequel a considérablement ralenti son rythme en ce temps de canicule et ne m'offre que des moyens limités.
C'est d'ailleurs la canicule qui m'a inspiré cet article: je serais sans doute plus opérationnelle si j'avais moins chaud, mais comment faire? Les classiques comme la fermeture des fenêtres au petit jour et autres courants d'air ne donnant aucun résultat (il n'y a pas d'air, comment pourrait-il courir?), j'ai envisagé des solutions plus radicales. Dormir dans la salle de bains, qui est le seul endroit où il fait moins de 30°? Elle est trop petite pour contenir mon matelas. Passer la nuit dans la baignoire remplie d'eau froide? Depuis le temps que je n'ai pas nagé, j'ai peur de me noyer. Il y a bien ma voiture, qui est au deuxième sous-sol où il fait relativement frais. Hélas, même si je suis naine, je ne peux pas m'allonger dans ma Twingo. Et puis le parking est non-fumeur, donc inhabitable. Sur Internet, plus un igloo à louer, ils sont tous pris. Partir en Patagonie puisque c'est l'hiver là-bas? L'idée d'aller jusque Roissy par une chaleur pareille me révulse.
Alors, à défaut de grands moyens, j'en ai cherché des petits, et je vais vous faire profiter du dernier en date que je vous recommande tout particulièrement. Vous vous traînez chez Picard en fin d'après-midi et y restez aussi longtemps que possible à profiter de la température en mettant de temps en temps la tête dans un bac pour vous rafraîchir. Vers vingt heures, comme vous êtes la dernière dans le magasin, le vendeur commence à vous pousser dehors. Vous vous précipitez alors sur les soupes glacées au concombre et en remplissez fébrilement votre cabas. Rentrée chez vous en courant pour qu'elles ne fondent pas trop, vous videz un sachet de soupe dans un joli saladier, vous vous installez dans votre fauteuil en pestant contre le cuir qui vous colle aux fesses et vous suçotez tranquillement une par une les tablettes encore congelées en regardant la télévision, en bouquinant ou en faisant des mots croisés. A la fin du saladier, j'avais presque froid et c'était délicieux...
Par pitié, donnez-moi d'autres idées et racontez-moi comment c'est pour vous, ça me changera des potins de Bougival en 1870.